DES OFFRES A LA VOLÉE


Pour satisfaire le client vendeur, et réussir à le convaincre de signer une promesse de vente, l’argument principal des promoteurs, est de proposer un prix toujours plus élevé.

Pour calculer leur prix, et, dans l’urgence des négociations concurrentes, les promoteurs se contentent seulement de solliciter l’avis d’un architecte.

Cet avis, appelé étude de faisabilité, ne suffit pas à lever toutes les incertitudes juridiques, ni à anticiper les contraintes techniques susceptibles de modifier le projet imaginé par le promoteur.

Les prix proposés seront donc différents, car proportionnels à la taille du projet que chacun d’entre-eux espère pouvoir bâtir.

DES ETUDES APPROXIMATIVES


Il est vrai qu’à ce stade des négociations, le vendeur se contente de comparer les offres de chaque acheteur potentiel. Aucun engagement n’est encore signé.

Par conséquent, aucun des promoteurs n’a la certitude que sa proposition aboutisse, c’est la raison pour laquelle ils se contentent d’une étude sommaire du projet.

En effet, pour élaborer un projet précis, permettant de définir un prix cohérent, Il faut prendre le temps de consulter les Services de l’Urbanisme et engager des dépenses importantes (architecte, bureaux d’études, géomètre etc …)
Aucun d’entre-eux ne prendra ce risque financier, sans avoir, au préalable, signé une promesse de vente avec le vendeur.

On constate l’incohérence de la situation

Les promoteurs se précipitent pour proposer un prix attractif afin de convaincre le vendeur de signer une promesse de vente.

Alors que les études approfondies et les consultations qui permettent l’élaboration du prix, doivent être réalisées AVANT la signature de la promesse.

UNE CONCURRENCE FÉROCE


En général, les promoteurs se retrouvent en concurrence sur un même bien à la vente.

Lorsque l’un d’entre eux réalise de nombreux projets immobiliers sur une même ville ou une même région, il est fréquent que ses concurrents souhaitent rééquilibrer leur présence, en proposant systématiquement des offres de prix supérieures.

On pourrait croire que cette surenchère des prix profite au vendeur, mais en réalité, cette stratégie permet seulement d’écarter les concurrents, et surtout de « bloquer » le vendeur, qui se laisse souvent convaincre par le candidat le plus offrant.

Quand les promoteurs s’engagent dans de telles conditions, on comprend mieuxpourquoi 7 promesses de vente sur 10 ne sont pas respectées.